Mixte Magazine

1. Les Highlights milanais

PRADA
On prend les mêmes et on recommence : le duo Raf Simons et Miuccia Prada continue de faire l’unanimité. Resté fidèle à Milan, le duo a présenté sa nouvelle collection ce 18 juin, à la Fondation Prada. Le résultat : du tailoring souple avec des costumes à shorts, twistés par des chemises à imprimés psyché, des trenchs amples et une palette douce et organique (sauge, lilas, sable), des vestes de pêcheurs multi poches (la signature de la maison).Sans oublier le plafond du set du défilé dont a commencé a coulé une substance gluante transparente… Bref, un sans-faute.

VALENTINO
Absent des collections Hommes depuis 2020, la maison Valentino fait son retour en grande pompe avec de l’épure et des monochromes (blanc, noir, rose, rouge) où les fleurs se déclinent subtilement sur les cols, les manches, les sacs, le long des boutons et fleurissent en imprimés sur les vestes de costume. Une vibe post-punk s’infiltre subtilement via les accessoires avec des boucles d’oreilles siglées, la fameuse ValenTie, cravate longue et fine ou encore des clous sur les sacs et les mocassins (à porter avec des chaussettes hautes of course).

JW ANDERSON
Autre favori à défiler à Milan, JW Anderson, l’un des seuls à infuser un peu de second degré dans nos vies. Cette fois-ci, la lol cred se niche dans ces pulls ambiance tapis de bain (référence aux textures de mobilier). Expert en volume et en fun, le créateur irlandais est aussi maître dans l’art de rendre hommage aux traditions. Ici, il célèbre les mailles irlandaises, les maillots de rugby de son père ou encore les bergers et leurs sabots en cuir.

CHARLES JEFFREY LOVERBOY
Pour son second défilé présenté à Milan, le créateur britannique a présenté une troupe de gladiateurs élisabéthains. Une troupe colorée mi-héros à jupette mi-érudit de la renaissance dont on retient les variations de denim, le fluo techno et le tartan royal.

2. C’est la loose !

Le mantra de la saison ? Think bing, live large. Chez Etro, Emporio Armani, Magliano, MSGM, Zegna, Jordan Luca, Valentino ou encore Georgio Armani, les pantalons prennent du volume, occupent l’espace et se portent taille basse. Si certains sont team ceintures, on peut aussi opter pour l’option taille élastique. La seule condition, il faut que ça brille : les matières satinées ne sont pas en option.

3. Les sables émouvants

Beige rocheux, terra cotta, gris minéral ou encore poudre de riz, le Pantone de l’été prochain fait dans l’organique, avec une prédominance pour la couleur sable. Chez Zegna, la collection The Oasis of linen fait référence à la zone naturelle dans le Piémont, créée par le fondateur de la maison. Chez Federico Cina dont le défilé intitulé Terra s’ouvrait avec un mannequin portant des cageots comme celles des marchés, les couleurs douces de la collection font échos à la terre natale du créateur, sac en raphia et gerbes de blé à l’appui. Une ode à la nature (et sa fragilité) dont on retrouve les aussi les nuances chez MSGM, le tout rehaussé de photos de couchers de soleil par Marco di Vincenzo, mais aussi chez Magliano et Giorgio Armani.

4. Le triangle des bermudas

Né sous la chaleur des tropiques des Bermudes pour que les militaires de la Navy britannique aient un peu moins chaud, le bermuda est donc, à l’origine, un uniforme. Pour l’été 2024, il oscille entre pièce de tailoring comme chez Neil Barrett, Valentino, Magliano ou Zegna et outfit de soirée comme chez Etro, Dsquared2 ou Alyx, où il est revisité en cuir et paré de poches (pratique en soirée). Bref, pour faire short, on fait long.ilhouette avec des tenues d’empouvoirement. C’est carré.

5. Noir sur blanc (et vice-versa)

Besoin d’un avis tranché ? L’été prochain sera manichéen. Tout noir ou tout blanc, il suffit de choisir son camp. Que ce soit Alyx, Zegna, Emporio Armani, Dolce & Gabbana ou Valentino, deux version d’un même silhouette s’opposent : la version noir et intense et la version claire et immaculée. Voyez ça comme vous voulez, le bien, le mal, le yin, le yang. Nous ce dont on est sûr en revanche, c’est que dans la vie, à part les vêtements, rien n’est jamais ou tout blanc ou tout noir (oui, elle était facile, on vous l’accorde).

6. D’ici et tailleurs

Milan ne serait pas Milan sans tailoring : pour l’été 2024, le costume n’est pas prêt de se tailler. Etro, Giorgio Armani, MSGM, Emporio Armani, Prada ou encore Billionaire et Dolce & Gabbana, la plupart des maisons qui défilent à Milan ne résistent à l’appel du costume. L’autre point commun ? Fini les coupes près du corps, on voit les choses en grand et fluide. Think big, live large, on vous a dit.