Après quelques saisons en demi-teinte bouleversées par la pandémie de covid-19, la semaine de la couture parisienne a fait son grand retour avec des défilés physiques pour toutes les marques majeures du calendrier. La principale tendance à ressortir de cette courte et dense semaine semble une volonté pour les maisons d’opérer un retour à la pureté et à la simplicité, notamment avec l’apparition ici et là de la robe colonne blanche minimaliste sur les podiums. Mais la saison a aussi été marquée par le retour de la fantaisie et de l’exagération avec les grands classiques applicables qui commençaient à nous manquer terriblement : silhouettes drama queen, traînes, grands drapés, embellissement et ornementations dorés, joaillerie opulente, couvre-chefs démesurés… Bref, de la couture spectacle comme on l’aime.
1. Le statement body positive de Valentino
Depuis qu’il est à la tête de Valentino, Pierpaolo Piccioli place la barre toujours un peu plus haut à chaque collection. Mais cette saison, en plus de taper dans le mille, il a marqué les esprits en choisissant de faire défiler un casting éclectique célébrant toutes les formes de corps, tous les âges et tous les genres. Comme un ode à la diversité, sa collection s’est affranchie des codes classiques et des canons de beauté un peu poussiéreux de la couture pour en proposer une version plus contemporaine et universelle, mais aussi plus en phase avec son époque. Les mannequins Kristen McMenamy, Marie Sophie Wilson, Lara Stone, Violetta Sanchez, Lynn Koster et Jon Kortajarena qui faisaient partie de cette incroyable distribution, nous montraient clairement, en déambulant sur le podium, que la couture peut se construire autour de n’importe quelle silhouette. En véritable architecte des formes et des proportions, Pierpaolo Piccioli s’est positionné comme le maître incontesté des coupes impeccables.