“Cette exposition fait sens puisqu’on retrouve souvent dans les moodoards des créateur·rice·s des images issues de l’histoire de l’art, notamment des arts décoratifs et des objets“, relève Olivier Gabet avant de développer sa théorie : “Souvent, enfin, c’est la grande respiration de l’Histoire, ses souffles et ses fantasmes, qui a prévalu, du plus épique au plus irénique, les arts décoratifs de la Renaissance italienne pour Maria Grazia Chiuri chez Christian Dior, l’architecture gothique pour Iris van Herpen, les bustes-reliquaires pour Daniel Roseberry et la maison Schiaparelli, les armures pour Demna et Balenciaga, la tapisserie médiévale pour Marine Serre ou Dries Van Noten, la céramique de Palissy pour Alexander McQueen ou Matthieu Blazy et Bottega Veneta, les délicatesses du XVIIIe siècle chez John Galliano, Nicolas Ghesquière ou Christian Louboutin. Et un peu de tout cela chez Jonathan Anderson, Versace, Dolce&Gabbana ou Vivienne Westwood. Certains de ces dialogues sont donc plus librement choisis, mais n’en sont pas moins exacts. Les musées sont des lieux de connaissance, mais aussi de délectation et de plaisir“.