Vous êtes en manque de frissons ? Votre dernière montée d’adrénaline remonte à la dernière fois que votre neveu vous a trainé dans un train fantôme ? On a plan pour vous : foncez à la Cinémathèque voir la rétrospective consacrée au cinéaste italien et maître incontesté du thriller horrifique, Dario Argento. Avec celle du cinéma le Louxor en 2018, c’est la deuxième fois qu’une institution cinématographique française consacre une rétrospective à ce génie du 7ème art, qui n’a reçu que trop peu d’honneur dans son pays natal tout au long de sa carrière. Né d’une mère photographe de mode et d’un père producteur, Dario Argento est un esthète et un véritable amoureux du cinéma ( il a débuté comme critique), qui n’a eu de cesse de mêler angoisse, gore et esthétique dans ses films comme personne. Avec Mario Bava (« Six femmes pour l’assassin », 1964), il est considéré comme le cinéaste italien à avoir façonner la forme définitive du « giallo », récit d’investigation marquée par des poussées horrifiques et irrationnelles qui émergea en Italie dans les années 70. Son esthétique, quelque part entre gore, fantastique et baroque, dont « Suspiria » (1977) est surement le meilleur tableau, a influencé certains de nos réalisteur.rices fétiches comme Gaspar Noé et Julia Ducournau.