Rebelles et attitudes
Cette saison, le directeur artistique d’Acne Studios, Jonny Johansson, a par exemple convié l’artiste Jonathan Lyndon Chase – dont il apprécie le travail pour sa “tendresse, son espièglerie et sa spontanéité” – à “habiller” le décor. Résultat, des meubles tagués et des murs ornés de dessins enfantins. Et pour confirmer cet esprit ludique, les vêtements étaient gonflés, les proportions exagérées et les lignes arrondies, donnant l’impression de tenues de poupées. Dans un genre plus intello, Raf Simons et Miuccia Prada ont imaginé, pour la collection Prada womenswear SS25, une collection sans véritable règle vestimentaire. Accessoires futuristes, sportswear, grosse parka sur robe de soirée… Ce génial gloubiboulga stylistique avait pour but de contrer la puissance des algorithmes, donc de la pensée unique. Le message : encenser la main character energy pour un futur de la mode fait de diversités et de styles personnels où, comme un·e gamin·e en pleine représentation devant sa famille, on se serait habillé·e en assemblant des pièces qui n’ont rien à voir les unes avec les autres.