QUESTIONS DE BUDGET
Cela dit, si le “meme accessory” est devenu aussi viral, populaire et finalement banal qu’une Léna Situations en front row de défilé, c’est aussi parce qu’il est la réponse à un contexte économique défavorable. Spoiler alert : c’est la crise, et on est tou·te·s à la dèche. Et depuis que vous avez cassé votre PEL pour acheter un paquet de pâtes et payer votre facture d’électricité, vous ruiner dans une pièce de créateur·rice n’est pas votre priorité (duh…). Pourtant, les accessoires restent un choix avisé : ils sont moins chers et constituent une porte d’entrée plus abordable au sein d’un catalogue de marque de luxe. C’est aussi un moyen pour vous d’afficher vos prouesses stylistiques en matière de mode, et ce même si la tenue avec laquelle vous portez ledit accessoire est aussi ordinaire et insipide que la whiteness d’Hailey Bieber. Enfin, ça reste une pièce sûre qui, contrairement à un basique bout de tissu, peut prendre de la valeur et se revendre à prix d’or. Le genre d’investissement à considérer, surtout quand on sait que la crise de l’immobilier va bientôt pointer son fiak dans l’équation fin du monde. Histoire de finir de vous convaincre, il suffit de lire le rapport de l’application de revente Depop qui explique que 80 % de ses acheteur·se·s disent que les médias sociaux sont la source de leur inspiration, en grande partie parce que les articles d’occasion sont plus abordables. Mais au-delà de l’aspect financier, l’atout ultime de l’accessoire, c’est son pouvoir de personnalisation. Car peu importe sa coupe, sa taille et sa saison, le climat et la météo, la morphologie de cellui qui le porte, il convient à tout le monde en toute situation. Et c’est exactement ce dont on a besoin, dans un monde où chacun cherche à affirmer son identité et son unicité.