Le festival de Cannes n’a qu’à bien se tenir car Biarritz va sûrement le mettre à l’amende avec son nouveau festival international du film baptisé Nouvelles Vagues. Un sorte de petite revanche pour la ville basque qui a toujours été la rivale plus cool et moins guindée/tacky de Cannes. Pour la petite histoire, en 1939, alors que la France lance le Festival du Film International libre en réponse au bâillonnement fasciste que subit la Mostra de Venise sous Mussolini, deux villes sont au coude à coude : Cannes et Biarritz. Cette dernière allonge un peu plus de moyens et finit par gagner la compétition. Quatre-vingt-quatre ans plus tard, la Côte Ouest obtient réparation et accueille Nouvelles Vagues, un festival du film international qui entend célébrer la jeunesse, la relève du cinéma, bref, une nouvelle vague de talents venus d’un peu partout dans le monde. Outre les films en compétition, plusieurs films ont été projetés en avant-première : Fairyland du réalisateur britannique Andrew Durham et produit par Sofia Coppola, Une année difficile d’Olivier Nakache et Eric Toledano, Le Théorème de Marguerite de la franco-suédoise Anna Novion ou encore À contre temps de Juan Diego Botto, argentin-espagnol, produit et avec Penelope Cruz qui a profité de l’occasion pour offrir une master class sur les métiers de la production. Et puisque l’idée de jeunesse va de pair avec la transmission, tout une série de rencontres, ateliers et questions-réponses étaient aussi au cœur du festival. Cédric Klapisch, Fianso, Eric Toledano, mais aussi des pros de l’industrie du cinéma comme le distributeur Thierry Lacaze, le producteur Hugo Sélignac ou l’agent Elisabeth Tanner, ont assuré l’aspect pédagogique. Côté glam’ cred, Chanel, partenaire officiel, a rhabillé tout le festival.