Conte de fées Y2K
Certain·e·s appellent cela de la chance, d’autres se réfèrent au mektoub, le destin en arabe. Ce qui est sûr, c’est que celui de Johanna est digne d’un scénario d’Hollywood Girls (la qualité artistique en plus) : “Quand j’y repense, cette histoire est incroyable. Depuis que je suis enfant, je joue de la basse, je chante et je compose. J’avais pris l’habitude de partager mes titres sur Myspace. Kosha Dillz, un rappeur du New Jersey, est tombé par hasard sur mon profil et m’a demandé de faire un featuring. Il est venu jouer à l’Élysée Montmartre et je suis montée sur scène avec lui. À l’époque, j’exposais mes deux premières toiles dans une boîte de nuit de Bastille, le Badaboum, et Kosha Dillz a posté mon travail sur son Facebook. Un galeriste de Los Angeles a vu ce post et m’a contactée afin que je puisse réaliser ma première exposition américaine. C’est fou !” Depuis, celle qui avoue admirer Flea, le bassiste des Red Hot Chilli Peppers, préfère jouer en solo, loin du regard des autres, tel un carnet intime sur lequel les notes viennent refléter ses états d’âme : “Encore aujourd’hui, jouer de la musique me fait du bien. Mon travail pictural consiste à montrer le réel, j’accompagne d’ailleurs de documentaires certaines de mes toiles. La musique me permet d’écrire mes propres émotions, alors que je me cache, dans la peinture, en peignant l’émotion des autres afin de raconter les miennes.”